Sauvons les lévriers espagnols

Récit du voyage à Pedro munoz le 04 Août 2010

 

En route pour Pedro Munoz

Ca y est, après moult retardements, nous prenons enfin la route pour l’Espagne, direction Pedro Munoz, nous sommes le mercredi 4 Aout 2010; il est 16h, nous partons de Blaton. En passant nous nous arrêtons à Cambrai prendre le second chauffeur : Pierre.

 

L’équipe est composée de : Dominique, présidente de l’association, Jacques, trésorier de l’association, Xavier, adoptant de 2 galgos, et donc Pierre, qui part à Pedro Munoz adopter sa 5éme galga.

Le temps est beau, pas de nuage à l’horizon, idéal pour la route. Xavier prend le premier relais, avec Pierre, tout se passe à merveille, aucun des 2 ne prend le moindre risque à rouler fatigué, ces 2 là ne se connaissaient pas avant, et pourtant, ils s’entendent comme des amis de longues dates!!! L’ambiance est bon enfant, c’est plus agréable de faire une si longue route dans ces conditions!!

Nous faisons une halte à Niort, un ami de Dominique, a offert une pompe à eau pour le refuge, nous nous arrêtons une bonne heure. Mais le temps presse, et la route est encore très longue, alors, nous reprenons la route.

Au petit matin nous atteignons la longue, très longue route des Landes (n’est-ce pas Pierre?) Xavier prend le relais, car, il est vrai que ces longues lignes droites fatigue très vite. Pierre reprend le volant à Biarritz, l’Espagne est en vue…et la pluie aussi d’ailleurs.

Commence alors le long trajet jusque Madrid semé de montées et de faux plats interminables, le camion monte parfois les côtes à 40 km/h, mais vu le chargement que nous avons, ce n’est pas très étonnant, nous transportons prés de 2 tonnes de croquettes pour le refuge.

Passé Madrid, commence alors le long défilé de champs arides, avec parfois des taureaux dans les «jaunes» pâturages à défaut de verdure. Les routes sont désertiques, à se demander si elles sont rentables tellement elles sont vides.

Mais quelques 26 heures de route plus tard, ENFIN, nous arrivons à Pedro Munoz. Dès que vous arrivez ici, le propriétaire de galgos que je suis, ne peux s’empêcher d’imaginer les terribles souffrances qu’on subies mes chiens ici en Espagne, on les imagine à chaque coin de rues.

Nous arrivons chez loli. C’est Juan Antonio qui nous accueille, car loli rentre d’Allemagne dans la soirée. Nous faisons connaissance avec les 4 chiots qui vont remonter avec nous, plus les autres galgos et autres chiens que Loli héberge chez elle. L’amie de loli nous présente 3 jeunes chiots qui ont été retrouvés dans un conteneur il y a 15 jours, c’est incroyable, à peine somme nous arrivé et déjà on sent cette pesante souffrance autour des galgos!!

Loli a aussi un cochon vietnamien, un rude phénomène celui là!!! Il raffole des étiquettes des chaussettes de Dominique. Puis je remarque un pauvre petit pépère dans son coin, il lui manque une patte. Il a dû être amputé car sa patte était coincé dans du fil de fer, jamais personne hormis loli n’a pu l’approcher, j’ai eu le bonheur d’être le 1er, si vous auriez vu son regard….il porte toute la misère canine en lui, qu’est-ce que ce sera demain au refuge alors?.

Nous demandons ensuite à Juan Antonio si il serait possible d’aller à nos chambres d’hôtel pour pouvoir y prendre une douche et nous changer. Arrivé sur place, il y a une ducasse au pied de l’hôtel, et en entrant, des toréadors se préparent à aller «au combat» dans l’arène se trouvant juste à côté. Nous ne les regardons même pas. Autour d’eux une brigade de minette les admire comme si c’était des «héros». Pierre et moi voyons encore leurs têtes quand nous les avons dévisagés, ils ne s’attendaient sans doute pas à notre@antipathie envers ce genre d’individus.

Après une bonne et longue douche, nous allons diner au restaurant, en nous remémorant le long trajet effectué et en pensant à la journée de demain.

Le lendemain matin, Juan Antonio viens nous chercher à l’hôtel, il est 9h, et enfin je vais avoir l’immense privilège d’être accueilli par Loli, car j’estime que c’est un privilège. Cette femme fait un travail absolument ahurissant. Les présentations faites, nous faisons quelques clichés et vidéos des chiens que Loli Souhaite faire adopter. Elle nous raconte comment les 3 chiots ont été retrouvés, ensuite, nous déchargeons la camionnette, les petits sacs reste chez Loli, les Grands vont au refuge.

Le refuge justement, ca fait des mois (depuis que nous avons adopté Léandro) que je rêve d’y aller. David, le fils de Dominique, m’a dit avant le départ que le plus dur c’est quand on quitte le refuge. Je me doute que ce sera très émouvant, nous nous en approchons à grand pas. La 1ére chose qui me frappe c’est l’endroit où est situé le refuge : c’est a côté d’une petite, mais alors très petite zone d’activités, devant se trouve une sorte de dépôt pour travaux de gros œuvres, un peu comme les endroits ou se trouve le gros œuvre dans les Leroy-Merlin, ensuite, sur la droite se trouve une petite déchetterie, et autour, des vignes jonchant le sol, et toujours ces champs arides, là où nos pauvres galgos doivent subir les pires souffrances. Le refuge est protégé par des alarmes et un système vidéo, avec ces saletés de galguéros et de gitans qu’il y a autour, c’est la moindre des choses.

Ca y est, la porte s’ouvre, nous voilà enfin dans le sanctuaire des galgos sauvés de la barbarie. Plus de 150 chiens s’y trouvent. En majorité des galgos. La 1ere chose qui me vient à l’esprit, c’est la propreté des lieux. Irène, la bénévole de Loli fait un travail remarquable : aucune déjection ne traine à terre. Ensuite, c’est la beauté des chiens!!! Sur nos sites respectifs, nous avons mis les galgos à l’adoption, et sur les photos les galgos paraissent petits, faibles…mais quand vous les voyez devant vous, ces chiens sont M A G N I F I Q U E S, franchement, n’hésitez pas si vous voyez sur nos sites un galgo qui vous plait, il sera super beau, ces chiens dégagent une beauté et une telle gentillesse qu’on se demande pourquoi ils leurs font autant de mal!!!

J’y vois mes 2 toutous au milieu de cette cohue et je me dis que quand je reverrai mes chiens au retour je leur ferai un immense câlin à l’idée de savoir qu’ils étaient dans cet endroit. David avait tort, c’est pas en partant le plus dur, c’est dedans, des galgos vous jette des regard remplis de pourquoi, remplis de tristesse et de réconfort à l’idée d’être à l’abri dans le refuge. Des dizaines de chiens viennent chercher des caresses. J’ai bien sûr craqué pour 1 galgo (Dulce) et une galga (Rosana) qui est au refuge depuis 2 ans ½. C’est trop, je vais tâcher d’essayer de la prendre à la maison en famille d’accueil, elle mérite enfin de connaitre autre chose. Pierre regarde religieusement Monica, la galga à l’œil aveugle et qui fera partie de sa famille dès le retour. En regardant Pierre, elle fait déjà partie de sa famille, Dominique me demande de filmer certains galgos afin de faire un petit montage pour montrer que ces galgos sont attachants et qu’ils trouvent très vite une famille.

Jacques, à l’extérieur s’affaire à monter les cages, Pierre le rejoins, moi, je continu de filmer pour notre futur dvd, plus il y aura de renseignements et de transparence, mieux cela sera!!

Après quelques heures, nous partons au restaurant. Juan Antonio et Loli nous emmènent dans un merveilleux endroit. Le service est irréprochable et le repas génial…mais pas autant avec le coup de téléphone que je viens de recevoir : mon épouse m’appelle pour me dire que je suis papa!!! Notre petit Axel est né ce vendredi à 15h04, je craque, je ne peux retenir mes larmes, mes amis me félicitent, mais je ne peux m’empêcher de culpabiliser, mais c’est le destin, Axel ne devait arriver que fin août!!

Il est 18 h, et nous retournons au refuge, ce coup-ci pas question d’entrer dans le refuge, la tradition veut que Loli et Irène lave les chiens avant le transport, seul Dominique est autorisée à entrer.

Les chiens arrivent un par un. Les chiots, eux arrivent en voiture de chez Loli.

C’est l’heure des adieux pour les chiens avec Loli, qui ne peux retenir ses larmes, et des au revoir avec nous. Il est 19h et nous devons passer dans un local récupérer 2 conteneurs à Jacques. Une fois sur place, nous nous apercevons que nous ne pourrons pas prendre les 2 mais un seul.

Le temps de tout bien ficeler et il est 20h. Ce coup-ci, ca y est, nous reprenons la route, direction la Belgique, direction Blaton, direction la vraie vie pour nos 12 passagers.

Le traversée de l’Espagne se passe sans encombre, nous nous arrêtons quand même 3 fois afin de donner de l’eau au chien et de changer les tapis des chiots, car, ayant fait leurs besoin, il est évident de changer leurs douillet matelas.

Retour en France et ses 1ers bouchons sur Bordeaux, rien de bien méchant pour l’instant!! Les difficultés commencent réellement à Niort, nous perdons plus d’¼ d’h le temps de traverser les lieux d’enter et de sorties de Niort. 2éme difficulté ce coup-ci avant le péage de Tours, «infotraffic» nous informe que le péage de Tours comporte un bouchon de plus de 10 Kms, hors de questions de prendre le risque d’être bloqué avec les toutous. Jacques prend la décision de longer l’autoroute par la nationale, son choix fût fort judicieux.

Nous pensions en avoir fini avec ses bouchons, mais le pire était à venir : Paris!!! Nous avons mis facilement plus de 45mn pour traverser le périf, Nous pensons rattraper le retard dès l’autoroute atteinte, mais le sort s’acharne : un orage nous tombe dessus de Senlis jusque Compiègne. En calculant tous ces retard, cela fait 2 h en plus à rouler. Résultat : notre arrivée est retardé à 21h30 au lieu de 19h30 env. Nous imaginons aisément l’inquiétude des adoptants à Blaton….que nous atteignons ENFIN à 21h30 env. J’ai le privilège d’être le chauffeur au moment d’entrer dans la rue menant à l’école. Les frissons m’envahissent dès notre entrée dans la cour d’école. Après 26 heures de route nous sommes enfin arrivé. Les toutous eux, font connaissance avec leurs nouveaux parents, et commencent leur nouvelle vie…..

Xavier

 

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